Grandes rivières
Domaine de la pêche à la mouche classique, nos plus belles rivières sont parfois bien impressionnantes: grande largeur et eaux calmes appellent un matériel puissant mais fin permettant d'accéder à de très beaux poissons.
Cannes fines d'action rapide permettant des lancers à grande distance, moulinets légers équilibrant bien ces cannes pour un confort de lancer total avec un frein efficace, soies de qualité et bas de ligne longs et pointes discrètes sont de mise.
Qu’appelle-t-on grande rivière ?
Il est évidemment difficile de classifier la diversité de nos rivières mais essayons néanmoins de donner quelques caractéristiques de ce que l’on peut appeler une grande rivière pour en dégager le matériel nécessaire pour pêcher ce type de milieu.
Une grande rivière est déjà définie par le fait que l’on peut difficilement l’atteindre complètement depuis une rive en pêche à la mouche : l’autre rive reste plus ou moins inaccessible. Il est donc en général nécessaire de pêcher en wading en entrant dans l’eau. Je ne mets néanmoins pas dans cette catégorie les fleuves (tels le Rhône) qui se rapprochent plus d’une pêche en lac (de la rive ou en bateau).
Par ailleurs, dans la plupart des cas, la profondeur peut être importante et ne permet pas de traverser : à un certain stade il est nécessaire de pouvoir pêcher précisément de loin pour atteindre les meilleurs postes, que tous les pêcheurs ne pourront pas convoiter…
Les courants varié et puissants rendent difficile la maitrise de la dérive des mouches, un matériel adapté et une bonne technique sont nécessaires.
La place disponible et la nourriture pouvant être abondantes, permettent le développement de poissons de belle taille : attention à disposer du matériel puissant permettant de vaincre votre plus belle prise !
La profondeur des courants permet de pêcher en nymphe à différentes profondeurs qu’il faudra donc pouvoir atteindre.
Quelle canne choisir ?
Ici il faut pouvoir lancer un peu loin. Une canne de puissance moyenne (#4 à #5) est donc souhaitable pour lancer tout type de mouche et affronter des conditions un peu difficiles (vent) avec sérénité . Si vous êtes un bon lanceur une canne d’action rapide vous facilitera l’accès à des postes éloignés. Elle sera aussi plus adaptée si vous pêchez beaucoup en nymphe. Vous pouvez néanmoins préférer une canne d’action plus modérée et son agrément de lancer quitte à ne pas rechercher les poissons les plus éloignés : la plupart des prises se font à distance courte à moyenne…. Une canne plutôt longue (9 pieds à 9 pieds 6) peut simplifier le lancer à la fois par l’accélération qu’elle peut donner plus facilement à la soie mais aussi car si vous êtes immergés en wading , sa longueur pourra vous aider à éviter de toucher l’eau (ou le sol). Compte tenu que vous lancerez souvent et à grande distance, une canne légère diminuera votre fatigue. Pour les beaux poissons difficiles qui vous obligeront à pêcher très fin, une canne pas trop puissante d’action modérée protégera mieux votre pointe de bas de ligne de la casse : pêcher l’ombre avec une canne #6 rapide et du 10/100 n’est pas très facile…
Quel moulinet convient ?
Vous pouvez ici être confrontés (et je vous le souhaite !) à de beaux poissons : un moulinet doté d’un frein de qualité suffisante peut s’avérer utile. Sachant que vous sortez beaucoup de soie à chaque lancer, une récupération rapide vous permettra de pêcher plus : un moulinet large harbor a toute sa place ou un moulinet semi-automatique comme le bien connu Vivarelli. Un moulinet léger vous fatiguera moins pour le lancer.
Quelle soie choisir ?
Une soie de qualité, possédant une bonne glisse vous facilitera le lancer. Un profil adapté au lancer comme Weight Forward (WF) est souvent conseillée. Certains préféreront une Double Tapper bien adaptée au mending souvent nécessaire pour éviter le dragage ou mieux un profil Triangle Tapper qui combine les avantages de ces deux profils.
Quel bas de ligne utiliser ?
Le choix du bas de ligne peut être très variable suivant les techniques de pêche. Néanmoins les grandes rivières permettent l’utilisation relativement aisée des grands bas de ligne (3m60 et plus) permettant de limiter les problèmes de dragage dans les courants et favorisant une discrétion maximale.
Autre matériel
N’oubliez pas un bâton de wading et restez prudents en eau profonde : gardez toujours une marge pour revenir sans encombre à la berge.